Bonjour à tous
Le dernier diorama que j’ai réalisé trouve ses origines il y a dix ans lorsque j’ai quitté l’équipe X4/H160. Mes collègues Samuel et Hélène avaient organisé mon départ et l’équipe avait été d’une grande générosité. Dix ans après, je les remercie encore et ce geste m’a vraiment touché.
C’est le regretté Jean Christophe Weisse qui avait fait le choix des cadeaux avec l’idée d’un diorama Midway au 1/48 :
- le Wildcat Tamiya complété des kits cockpit, mitrailleuses, moteur et repliage d’ailes.
- le Dauntless Hasegawa complété des kits cockpit, moteur et volets.
A l’époque, j’ai attaqué le Dauntless mais je n’avais pas défini précisément le diorama que je voulais faire. J’avais envie d’ajouter un Devastator. Dans l’attente, j’ai racheté un deuxième Wildcat Tamiya pour accompagner les kits d’after-market et j’ai mis le projet en sommeil.
Il a fallu attendre 2022 pour que deux éléments me permettent de redémarrer le projet. J’ai trouvé des séries de photos de Wildcat et de Dauntless dans les hangars der l’Enterprise sorties dans un reportage de Life au moment de l’entrée en guerre des USA. Ensuite, la sortie du magnifique Wildcat Eduard que j’ai acheté en version F4F3 a permis de peupler encore ce hangar.
Cette semaine, c’est le premier Wildcat Tamiya que je vous présente.
Tamiya a représenté la version F4F4 qui se distingue en particulier par l’introduction des ailes repliables sur le Wildcat. Elles étaient fixes jusqu’ici. Le F4F4 a aussi introduit un armement de 6 mitrailleuses en remplacement de 4 sur le F4F3.
Si le repliage d’ailes a permis d’augmenter fortement le nombre de chasseurs embarqués, cette nouvelle version F4F4 a été très critiquée par les meilleures pilotes car ce dispositif et l’armement renforcé a fait fortement augmenter la masse sans compensation de puissance. Les performances de cette version ont donc été dégradées.
La version F4F3 était celle utilisée lors de la bataille de la mer de Corail en mai 1942. La version F4F4 était utilisée lors de la bataille de Midway en juin 1942. La cohabitation possible des deux versions sur un porte-avions a donc été extrêmement courte. Elle a pu avoir lieu sur l’Enterprise entre son retour du raid sur Tokyo (escorte du Hornet et de ses B25) et son départ pour Midway. C’est l’époque des très grandes cocardes étoilées avec le centre rouge et des drapeaux de dérive rayés rouge et blanc. Cela me plaît car c’est coloré et tout ce rouge va rapidement être supprimé, avant Midway, pour éviter les méprises avec les cocardes japonaises.
Sur ce premier kit, je prévois d’incorporer le cockpit et les mitrailleuses Aires ainsi que le moteur Quickboost.
J’abandonne rapidement l’ajout du moteur after-market car il demande une adaptation pour se monter alors que l’on ne le voit pratiquement pas lorsqu’il est installé, que ce soit par l’avant avec le capot relativement couvrant et surtout par l’arrière ou rien n’est visible avec le train d’atterrissage. Je l’intégrerai différemment dans le diorama.
Concernant la maquette Tamiya, elle n’est clairement plus au niveau de celle d’Eduard mais elle reste excellente malgré son âge. Le montage se fait sans difficulté.
Seul un petit point pose problème, la verrière se monte mal en position ouverte et je n’ai pas osé appuyer très fort pour la convaincre. Eduard a adressé ce sujet en offrant deux verrières légèrement différentes, une ouverte et une fermée. Si un membre du club n’a pas l’usage de la verrière ouverte Eduard, cela peut m’intéresser SVP.
Le kit de cockpit de Aires est joli et complet. Il se monte sans trop de difficultés, ce qui n’est pas le cas de tous les kits de cette marque comme on le verra ensuite.
Les choses se compliquent avec le kit de mitrailleuses. Ce kit Aires est constitué des logements de mitrailleuses et des mitrailleuses en résine. Une planche de photo-découpe permet de représenter les culasses ouvertes et les trappes supérieures des logements. A noter que l’approvisionnement en munitions sur Wildcat se faisait par des trappes inférieures et que les trappes supérieures servaient à l’entretien des armes (armement, graissage, remplacement) mais pas à l’approvisionnement. Alors pas de mécaniciens avec des bandes de cartouches sur l’aile comme je l’avais prévu initialement.
Pour illustrer ces opérations de maintenance par les armuriers, je trouve une jolie photo de F4F4 de la VF6.
Pour commencer, il faut découper les trappes dans les ailes du kit. Pas si facile car Tamiya fait du costaud, le plastique est épais et la découpe reste de dimension limitée. Un peu de patience, des efforts et ça se fait.
Je positionne ensuite les logements. Ils ne rentrent pas dans l’aile. Je ponce l’aile inférieure, j’affine l’aile supérieure. Les pièces en résine ne rentrent toujours pas. Je recommence toujours sans succès. Je mesure l’épaisseur de l’aile et l’épaisseur des logements et je m’aperçois que cela ne rentrera jamais car les logements sont même peut être un peu plus épais que l’aile ! J’ai été mal habitué par Eduard et Tamiya et là je redécouvre le vrai maquettisme où rien ne rentre comme cela devrait.
Les mitrailleuses elles ont une épaisseur convenable. Je choisis donc de découper la partie inférieure des logements pour les affiner, pas simple avec de la résine très fine et fragile ! Cela finit par rentrer et je positionne les mitrailleuses que je représente culasses ouvertes.
Pour le diorama, je positionnerai un mécanicien en train de les graisser.
Côté décoration, peu de vieillissement car les machines viennent tout juste d’être livrées. Elles vont être mises à l’épreuve dès les jours qui suivent à Midway.
Je vous joins les photos du kit assemblé.
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